
Cap-Haïtien, 19 mai 2025 – À la suite des actes de brutalité policière perpétrés le 18 mai 2025 à la Cathédrale du Cap-Haïtien contre le professeur Williamson Saint-Fleur, l’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti (IGPNH) a pris des mesures conservatoires immédiates à l’encontre des trois agents de la POLITOUR impliqués dans l’incident.
Ces sanctions provisoires, qui visent à écarter les policiers de leurs fonctions pendant l’enquête, surviennent après la diffusion d’images choquantes montrant l’agression d’un civil sans défense, en pleine cérémonie officielle marquant la fête du drapeau.
L’Organisation des Droits de l’Homme (ORDEDH) a réagi ce lundi en saluant la promptitude de la réaction de l’IGPNH. Dans un communiqué, l’organisation souligne toutefois que ces premières mesures ne doivent être qu’un point de départ.
« Nous saluons cette décision rapide de l’Inspection Générale, mais nous insistons sur la nécessité d’une enquête approfondie, transparente et impartiale, afin que les responsabilités soient clairement établies et que justice soit rendue au professeur Saint-Fleur », déclare l’ORDEDH.
L’organisation de défense des droits humains assure qu’elle suivra de près le déroulement de la procédure, dans le souci de garantir le respect des droits fondamentaux de la victime et l’application rigoureuse de la loi à l’encontre des auteurs.
Pour l’ORDEDH, cet acte de brutalité ne saurait rester impuni dans un pays qui se réclame de l’état de droit. Le cas du professeur Saint-Fleur devient ainsi un test pour la justice haïtienne et pour la capacité de la PNH à sanctionner ses propres dérives.