
Port-au-Prince s’endort ce lundi avec une nouvelle plaie béante. Un jeune homme, très suivi sur TikTok, symbole d’une génération créative et pleine d’espoir, a perdu la vie à l’hôpital universitaire de la Paix
Selon plusieurs témoins, la manifestation pacifique de professeurs-stagiaires réclamant leurs lettres de nomination aurait dégénéré quand les agents de sécurité du ministère ont ouvert le feu à hauteur d’homme. Dans la confusion, une balle a traversé le conducteur d’une moto, blessé, pour aller loger dans le corps de son passager : ce jeune fraîchement diplômé, dont les proches décrivent la joie de vivre et les rêves encore intacts.
Quelques instants plus tard, l’inévitable est tombé : sa famille a confirmé son décès.
Un drame insoutenable.
Une mère qui perd son fils, des amis qui n’entendront plus son rire, des abonnés qui ne verront plus ses vidéos… Mais surtout, une jeunesse qui, encore une fois, voit s’éteindre l’un des siens dans la violence absurde.
La question résonne dans toutes les bouches :
Quel crime avait-il commis ?
Qu’avait-il fait pour mériter une mort si brutale ?
Alors que des professeurs réclamaient pacifiquement ce qui leur revient de droit, un agent de sécurité a choisi de répondre par des balles. La vie d’un jeune homme s’est arrêtée là, sur l’asphalte de Delmas 83, laissant derrière lui un vide immense et un goût amer d’injustice.
Aujourd’hui, Port-au-Prince pleure. Et au-delà de la douleur, demeure cette peur : combien d’autres vies faudra-t-il sacrifier avant que les balles cessent de se substituer au dialogue ?




