
Mirebalais, 13 juin 2025 – La commune de Mirebalais, dans le département du Centre, est à son tour frappée de plein fouet par la violence aveugle des gangs armés. Les membres du groupe criminel « Viv Ansanm », qui ont établi leur base dans la localité, ont intensifié leurs attaques, provoquant une nouvelle vague de panique et de déplacements massifs de population.
Selon les informations relayées par Radio Ibo, citant une source autorisée dans la ville, l’Hôpital universitaire de Mirebalais (HUM) a été attaqué ce vendredi 13 juin par des individus lourdement armés. Le centre hospitalier, reconnu comme l’un des plus importants du pays, a été pris pour cible par les assaillants qui auraient pillé l’établissement, semant la terreur parmi le personnel et les patients.
Cette attaque contre l’HUM s’inscrit dans une série de violences qui touchent la commune depuis plusieurs semaines. Sous la pression constante des bandits, des milliers de citoyens ont été contraints d’abandonner leurs maisons, cherchant refuge ailleurs dans l’urgence, sans accompagnement ni soutien de l’État.
De nombreuses institutions publiques et privées ont été contraintes de fermer leurs portes, face à l’insécurité croissante. Le tissu social et économique de la commune s’effondre un peu plus chaque jour, sous l’œil impassible des autorités.
L’attaque de l’hôpital ne représente pas seulement une attaque contre un bâtiment ou une équipe médicale : c’est un coup dur porté à un système de santé déjà à genoux. L’HUM, fruit d’une collaboration entre plusieurs partenaires locaux et internationaux, représente un espoir pour des milliers de patients, non seulement de Mirebalais, mais de tout le pays. Son fonctionnement est aujourd’hui gravement compromis.
Cette situation illustre, une fois de plus, l’absence criante de l’État haïtien dans des zones de plus en plus livrées à elles-mêmes. Tandis que les groupes armés dictent leur loi, les citoyens ordinaires paient le prix fort, dans un silence assourdissant.