
New York, 29 juin 2025 — Le Conseil de sécurité des Nations Unies tiendra ce lundi 30 juin une réunion cruciale consacrée à la situation en Haïti. Cette rencontre intervient dans un contexte marqué par des défis persistants en matière de sécurité, et alors que la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MSS) peine à atteindre sa pleine capacité opérationnelle.
Lors de cette séance, les membres du Conseil devraient examiner la lettre du Secrétaire général de l’ONU datée du 24 février 2025. Ce document contient plusieurs recommandations stratégiques sur les options de soutien supplémentaires que l’ONU pourrait envisager pour appuyer la stabilisation d’Haïti.
Cette réunion fait suite à une lettre officielle adressée au Conseil de sécurité par le Kenya le 19 juin dernier. Dans cette correspondance, Nairobi appelle à un « examen rapide » des propositions du Secrétaire général, tout en dressant un bilan préoccupant de la mise en œuvre actuelle de la MSS.
Le Kenya, qui dirige la mission, y précise que seulement 991 officiers sont actuellement déployés en Haïti, soit 39,6 % du contingent initialement prévu de 2 500 hommes. Le document met en lumière des difficultés opérationnelles majeures, notamment un manque d’équipement adéquat et l’absence de soutien logistique et technique suffisant pour assurer l’efficacité de la mission sur le terrain.
Depuis son lancement officiel, la MSS peine à répondre aux attentes en matière de sécurité, dans un pays en proie à une crise multidimensionnelle : violence des gangs, effondrement des institutions, instabilité politique et urgences humanitaires.
Face à ces constats, la réunion du 30 juin pourrait être décisive pour redéfinir l’engagement de la communauté internationale vis-à-vis d’Haïti, en tenant compte des limites actuelles du mandat et des moyens de la MSS.
Les yeux sont désormais tournés vers New York, où la capacité des Nations Unies à répondre de manière coordonnée et efficace à la détérioration de la situation en Haïti sera de nouveau mise à l’épreuve.