
À Gros-Morne, dans l’Artibonite, une décision controversée choque la population. La Police nationale d’Haïti, en collaboration avec les autorités municipales, a lancé une mesure obligeant toute personne portant des dreadlocks à se raser la tête. Ceux qui refusent risquent d’être interpellés.
Selon l’agent exécutif intérimaire Hubert Cénéac, cette initiative vise à « faciliter l’identification des citoyens suspects » dans un contexte où les groupes armés continuent de semer la terreur dans la commune.
Mais cette décision divise. Pour certains habitants, elle pourrait réduire les difficultés d’enquêtes policières dans une région marquée par la violence des gangs. Pour d’autres, il s’agit d’une violation flagrante des droits individuels et d’une stigmatisation ciblée d’une catégorie de citoyens, souvent jeunes, assimilés à tort aux bandits.
Déjà, des voix s’élèvent pour dénoncer une atteinte à la liberté individuelle et à l’identité culturelle. Des organisations locales craignent que cette mesure n’aggrave les tensions entre la population et les forces de l’ordre, au lieu de rétablir un climat de confiance et de sécurité.