
Dans une nouvelle dynamique visant à renforcer leur position face à l’instabilité persistante en Haïti, les États-Unis semblent entamer une série de mesures ciblées à l’encontre de personnalités soupçonnées d’avoir alimenté ou soutenu les troubles politiques et sécuritaires dans le pays. L’un des premiers noms à faire les frais de cette vague est celui de Me André Michel, avocat et figure politique bien connue, membre influent du Secteur Démocratique et Populaire (SDP).
Selon des informations obtenues le visa américain de Me Michel aurait été récemment annulé. L’avocat, qui s’apprêtait à quitter le pays ce samedi à bord d’un vol Sunrise Airways, a été informé par la compagnie aérienne elle-même qu’il ne pouvait plus voyager vers les États-Unis. Toujours selon notre source, il n’a même pas eu le temps de franchir les contrôles de l’immigration à l’aéroport.
Ce cas n’est pas isolé. D’après des informations communiquées, plusieurs visas appartenant à des responsables politiques haïtiens et à des membres de l’administration auraient été révoqués ces derniers jours par les autorités américaines. Pour l’instant, les motifs officiels de ces révocations ne sont pas connus. La même source affirme ne pas être en mesure de confirmer les raisons précises derrière ces décisions, attribuées à l’administration Trump dans ses derniers gestes d’influence sur la politique haïtienne.
Même si les autorités américaines n’ont encore publié aucun communiqué officiel à ce sujet, cette série de révocations pourrait s’inscrire dans une stratégie plus large de mise sous pression des élites haïtiennes, souvent accusées d’être complices de l’effondrement institutionnel, de la corruption généralisée ou encore du soutien tacite à certaines factions armées.
À mesure que la communauté internationale resserre les rangs pour tenter de freiner la dégradation de la situation en Haïti, ces sanctions symboliques ou concrètes pourraient s’intensifier dans les semaines à venir.